La Cour suprême du Tchad a récemment validé la liste définitive des candidats pour les élections provinciales et communales de 2024. Après un long processus de recours et de rectification des erreurs matérielles, plusieurs candidats ont vu leur réintégration confirmée, tandis que d’autres ont vu leurs listes rejetées pour non-respect des critères légaux.
La majorité des requêtes déposées devant la Cour concernaient des erreurs matérielles et des omissions, souvent liées à la réintégration de candidats ou de listes de candidats qui avaient été initialement rejetées par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE). Ces recours ont permis à certains requérants de retrouver leur place sur la liste électorale.
Inéligibilité de certaines listes : une bataille judiciaire
Malgré ces réintégrations, plusieurs listes de candidats ont été déclarées inéligibles, notamment pour non-respect des critères de sièges à pourvoir. C’est le cas de la liste MDJT/UNDR dans le département de Barh El Gazel Est, qui a été rejetée en raison du non-respect des sièges à pourvoir. Cette décision s’inscrit dans une série de rejets similaires concernant la liste MDJT, notamment dans les départements d’Aozou et Zoumri.
Un autre cas notoire concerne le parti PDS (Parti pour la Démocratie et la Solidarité), dont la liste a été rejetée dans le département de la Tandjilé Ouest en raison de l’absence de la déclaration sur l’honneur d’un de ses candidats. Cette omission administrative a conduit à la disqualification de toute la liste, un rappel de l’importance des formalités légales dans le processus électoral.
La campagne électorale démarre le 7 décembre
Les élections provinciales et communales, cruciales pour la gestion locale des affaires publiques, marquent une étape importante dans le processus de décentralisation du Tchad. Les Tchadiens auront l’opportunité de choisir leurs exécutifs locaux, une responsabilité désormais partagée entre l’État et les populations.
La campagne électorale débutera le 7 décembre 2024, offrant aux candidats l’occasion de solliciter les suffrages des électeurs tchadiens. Ce processus est un pas supplémentaire vers une gestion locale plus autonome, permettant aux citoyens d’être plus impliqués dans la gestion de leurs affaires et le développement de leurs communautés.
Les élections provinciales et communales de 2024 au Tchad sont un moment clé pour la démocratie et la décentralisation dans le pays. Avec la validation des listes et le lancement de la campagne électorale, les Tchadiens se préparent à un vote décisif pour l’avenir de leur pays. Les enjeux sont nombreux, et les partis politiques devront s’assurer que toutes leurs formalités sont en ordre pour éviter les écueils de l’inéligibilité. L’État tchadien, quant à lui, poursuit son objectif de transférer une partie de ses attributions aux populations pour une gestion plus directe de leurs affaires.